Gaz à effet de serre : le cep soutient le nouveau système de poids et mesures pour camions et autobus

Les poids lourds sont à l'origine de plus de 6 % de l'ensemble des gaz à effet de serre d’origine européenne, et la tendance est à la hausse. La Commission souhaite réduire les émissions de CO2 en favorisant les véhicules à zéro émission et un transport routier de marchandises plus efficace. Le Centre for European Policy (cep) soutient la proposition mais demande des conditions de concurrence équitables pour le transport ferroviaire et fluvial.

Les Analyses du cep

« La mise à jour des spécifications relatives aux dimensions et aux poids maximaux autorisés des véhicules commerciaux et leur harmonisation à travers l'Europe sont appropriées. Cela permettra d'éviter les distorsions potentielles de la concurrence sur le marché intérieur. Elle crée également des incitations pour accroître l'efficacité et décarboniser le secteur des transports », déclare Martin Menner, expert des questions de mobilité du cep, qui a analysé la proposition de la Commission avec Götz Reichert, juriste au cep. « Nous nous félicitons de l'approbation des camions à cinq essieux d'un poids maximum de 40 tonnes. En effet, ils permettent de transporter une plus grande quantité de marchandises par trajet sans surcharger l'infrastructure », explique M. Menner. L'autorisation des trains routiers jusqu'à 44 tonnes et des systèmes modulaires européens (SME) - c'est-à-dire des trains routiers particulièrement longs - dans le transport transfrontalier augmente également l'efficacité et contribue à la décarbonisation du transport routier.

Dans le même temps, les experts du cep mettent toutefois en garde contre une augmentation du transport routier de marchandises au détriment du « transport combiné », plus respectueux de l'environnement - c'est-à-dire le transport par camion et principalement par rail ou par bateau. « Le transport combiné engendre des coûts externes bien moindres, tels que la pollution de l'air, les accidents et les embouteillages. Cependant, il risque d'être cannibalisé si les nouveaux désavantages concurrentiels par rapport au transport routier de marchandises ne sont pas compensés. L'UE doit intensifier ses efforts dans ce domaine", déclare M. Menner.