Un échange de quotas d’émission dans le transport maritime : le cep met en garde contre la tentation de l’UE de faire cavalier seul

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L’Union européenne veut réduire considérablement les émissions de CO2 dans letransport maritime, responsable avant le déclenchement de la pandémie de Coronavirus de 2,2 % des émissions mondiales de CO2. Bruxelles prévoit d’inclure unilatéralement les émissions de ce gaz à effet de serre dans le système d’échange de quotas d’émission (SEQE-UE), probablement vers le milieu de l’année. Le Centrum für Europäische Politik (cep) critique ce plan, qu’il considère comme inapproprié.

Les Inputs du cep

« En raison de la nature mondiale du transport maritime, l’UE devrait s’abstenir de faire cavalier seul en matière de politique climatique. Il serait plus judicieux de faire pression en faveur d’un système d’échange de quotas d’émission uniforme à l’échelle mondiale au sein de l’Organisation maritime internationale (OMI) », selon Martin Menner, co-auteur de l’étude.

A défaut, il y a un risque de conflits, de réactions d’évitement, de distorsions de concurrence et d’augmentation des émissions mondiales de CO2. « Si l’UE introduit malgré tout un système d’échange de quotas d’émission pour le transport maritime de manière unilatérale, elle ne devrait pas l’inclure dans le SEQE-UE, mais créer un système d’échange de quotas d’émission distinct afin de ne pas imposer une charge financière supplémentaire  à l’industrie, menacée par la délocalisation », souligne le chercheur de Fribourg.

Pour amortir les coûts disproportionnés pour les petites et moyennes entreprises de transport maritime, M. Menner estime, dansces cas, que l’UE devrait introduire des formes alternatives de tarification du CO2.