« Les dispositions relatives à l'analyse des évolutions macroéconomiques, et spécifiques aux marchés financiers, sont tout aussi inutiles que les prescriptions supplémentaires relatives à la gestion des risques de liquidité », explique Philipp Eckhardt, économiste au cep et auteur de l'analyse. Les paiements des droits découlant des contrats d'assurance n'interviendraient alors généralement que bien plus tard. « Une détérioration de la situation financière d'une assurance n'est pas soudaine, elle peut être bien observée et adressée à temps », souligne Eckhardt.
Selon lui, convaincre les assurances d'investir à long terme dans des actions, en réduisant les exigences en matière de fonds propres, comporte également des risques. « Ces investissements ne doivent en aucun cas être peu risqués. Pousser les assureurs vers de tels investissements en capital va à l'encontre du principe de la réglementation basée sur le risque et pourrait être dangereux pour la stabilité des marchés financiers », avertit l'expert du cep.
Dans l'ensemble, il se félicite que la Commission renonce provisoirement à des exigences de fonds propres plus faibles pour les placements durables. D’après Eckhardt, « cela comporterait des risques pour la stabilité du marché financier et pourrait favoriser la formation d'une bulle sur les placements verts ».
Cliquez ici pour la version de l’étude en allemand