De nouvelles compétences pour l'Agence européenne des médicaments (EMA)

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La pandémie de Corona a entraîné des goulets d'étranglement dans l'approvisionnement en médicaments essentiels et en dispositifs médicaux dans l'Union européenne. C'est pourquoi la Commission européenne souhaite réduire les déficits dans les échanges entre l'Agence européenne des médicaments (EMA) et les États membres et les entreprises et renforcer les pouvoirs de l'EMA.

Les Analyses du cep

« Avec un système européen fiable de prévention des crises, la probabilité que les États membres ne restreignent la libre circulation des médicaments et des dispositifs médicaux est beaucoup plus faible - par conséquent, le renforcement des pouvoirs de l'EMA est nécessaire. Toutefois, cela ne doit pas conduire à une surréglementation. L'obligation - prévue - de soumettre les données sur les médicaments critiques, en particulier, pose des problèmes à de nombreuses entreprises. Par exemple, les données sur les médecines alternatives, sont parfois difficiles à obtenir », prévient Patrick Stockebrandt, qui a rédigé cette analyse du cep avec Nathalja Nolen.

 

Selon cette dernière, la proposition de l'UE, dont il faut saluer le principe, reste toutefois trop vague sur des points cruciaux: "Le concept d’ « événement majeur », qui doit constituer la base pour que les nouvelles compétences de l'EMA entrent en vigueur en cas de crise est trop large. Cela peut signifier beaucoup de choses".

L'une des questions actuellement débattues dans le cadre de la conférence sur l'avenir de l'UE est de savoir comment créer les conditions d'un approfondissement de l’union de la santé. Cette mesure vise à donner à Bruxelles davantage de compétences vis-à-vis des États membres dans le domaine de la santé. « Les nouvelles compétences de l'EMA qui sont envisagées ici reflètent ce que les traités actuels permettent sans l’avoir encore exploré. Mais le débat sur les nouvelles compétences de l'UE dans le cadre d'une « véritable » union de la santé reprend néanmoins vigueur », précise M. Stockebrandt.