Un système d’échange de quotats pour réduire les émissions de méthane

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La Commission européenne a l’intention de présenter une proposition législative visant à réduire les émissions de méthane en 2021. Le méthane, un gaz à effet de serre principalement produit par les fuites des réseaux de gaz, des décharges et, dans l’agriculture, par la digestion des vaches et des porcs, n’a pas été couvert jusqu’à présent par le système d’échange de quotats d’émission. Le Centrum für Europäische Politik (cep) demande par conséquent à Bruxelles d’inclure les émissions de méthane dans un système d’échange de quotas d’émission.

Les Analyses du cep

« L’UE veut réduire à zéro les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050 – y compris les émissions de méthane. Ce n’est que par l’échange de certificats d’émission que l’on peut se passer de mesures réglementaires individuelles et de subventions à petite échelle. C’est de cette manière que la réduction des émissions envisagée peut être atteinte en toute sécurité et à moindre coût », explique Svenja Schwind, co-auteure de l’étude.

Pour atteindre les objectifs climatiques de l’UE, une stratégie à long terme pour la comptabilisation et la réduction des émissions de méthane est indispensable. « La Commission devrait introduire dès le départ des méthodes uniformes au niveau de l’UE pour collecter les données relatives aux émissions de méthane dans tous les secteurs, qu’il s’agisse de l’énergie, des déchets ou de l’agriculture », poursuit S. Schwind, pour qui le resserrement des objectifs climatiques nationaux formulés pour 2030 devrait tenir compte des efforts déjà réalisés par les États membres.

Sans une méthode unitaire pour la collecte des données relatives aux émissions de méthane, il ne sera pas possible de déterminer clairement dans quels secteurs les mesures de réduction spécifiques sont nécessaires et pertinentes. « A défaut, cela risque de générer des coûts inutiles. Par ailleurs, les exigences de l’UE en matière de production de biogaz réduisant les émissions devraient être conçues de manière à éviter autant que possible les obstacles bureaucratiques et les charges financières », explique S. Schwind.